Jean-Michel Atlan

Jean-Michel Atlan

Jean-Michel Atlan est le peintre des énigmes et, dans un monde qui ne veut que des réponses rapides et non des suggestions à déchiffrer patiemment, sa peinture n’a pas le retentissement que devrait avoir cette œuvre unique, étrange et visionnaire.

Une approche de son univers pourrait être ce court extrait d’un de ses poèmes. Atlan demeure un peintre français marginal, car inclassable. Il est impossible de le caser dans un des nombreux mouvements picturaux de son époque des années cinquante, aussi il faut aider à le faire sortir d’un certain oubli qui retombe sur lui, car son œuvre déroute encore, il écrira :« c’est mon destin d’abandonner les routes trop publiques, car quand les sauterelles arrivent il vaut mieux planter sa tente ailleurs. Et la mode en peinture fait bien plus de ravages que les sauterelles » (Lettre aux amis japonais, novembre 1959).
Sa peinture emprunte plus au monde magique des mythes, des légendes immémoriales océaniques, ou de la mystique juive, qu’à l’univers balisé de l’histoire de la peinture. Lui, l’autodidacte venu par ricochet à la peinture, est attentif à l’ouvert, tressaillant comme un animal aux aguets aux frémissements secrets de la terre et aux mystères primordiaux. Il les restitue dans une peinture nouée, encadrée par des noirs intenses comme des vitraux, archaïque et palpitante.

Une sorte d’obstination de rythmes, presque affligés, parcourt ses peintures. Sa peinture si originale par ses visions, dense, difficile, peut faire penser aux magies de Paul Klee, à ses alphabets symboliques, mais Atlan n’a pas l’humour tendre de Klee, ni sa géométrie de douce marelle des labyrinthes magiques.
Atlan n’avait pas l’esprit d’enfance, mais celui des aubes de l’humanité.

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