Simon HantaïSans Titre
1971
Aquarelle sur toile
Monogrammée et datée
85 x 73 cm ZoomDemande d'informations - Sans Titre, 1971
Certificat
Provenance
Galerie Jean Fournier, Paris
Galerie Pierre Matisse, New-York
Galerie Claude Bernard, New-York
Galerie Larock Granoff, Paris
Versailles enchères, France
Collection Privée, Paris
Expositions
Paintings and Watercolours, Pierre Matisse Gallery, New-York, 1975
Description de l'œuvre
Cette œuvre fait partie de la série des Aquarelles présentée par la galerie Jean Fournier en 1971 à Paris.
Cette série reprend le principe de pliage : la toile est au préalable blanchie à l'aide d'un enduit, puis froissée et pliée. Les parties visibles vont être peintes de plusieurs couleurs. Une fois dépliée on découvre les blancs restés en réserve. Son utilisation judicieuse de l'aquarelle offre une impression de légèreté et de fluidité, capturant l'essence même de l'eau et de la nature. Souvent réalisées en Tondo, ramenées à la tâche fovéale de l'œil, ce format examine en gros plan, les phénomènes de converges et diffraction des pliages. Ils apparaissent comme des examens rapprochés, systématiques de dépli et d'étoilements engendrés en ces points de jonction et démultiplient le centre optique du tableau et une myriade de signes.
L'artiste considère que les œuvres doivent vivre, et subir les assauts du temps, de la lumière, sans protection particulière et sans châssis.
Il ira jusqu'à en enterrer certaines œuvres dans son jardin, avant de les ressortir et les exposer telles quelles, maculées de poussières et de déchets organiques. La série des Aquarelles de Simon Hantaï dépeint une sensibilité poétique et une maîtrise artistique, où chaque œuvre transporte les spectateurs dans un voyage émotionnel unique.
Biographie de L'artiste
Artiste d’origine hongroise, il vécut à Paris entre 1949 et 1959, lorsqu’il peignit des oeuvres surréalistes puis gestuelles. Certaines de ses peintures portent une grande variété de techniques de travail comme le collage, le frottage et déjà le pliage.
Sa peinture évoque alors d’étranges anatomies, présentant des formes entrelacées, des enchevêtrements de signes et des ondulations caractéristiques de cette époque. Par la suite, il expérimente le geste, les raclures, l’écriture, etc. Ce n’est véritablement qu’à partir des années 60 qu’il utilisa “le pliage comme méthode”. Par conséquent, il peint à l’aveugle et provoque le hasard dans le tracé des formes et la répartition des couleurs.
De 1973 à 1982, Hantaï réalise des oeuvres qu’il appela (Tabulas). Souvent réalisées en très grand format, elle présente un réseau de carrés d’une seule couleur, imprégnées de manière irrégulière.
En 2012, il y a eu une grande rétrospective au centre Georges Pompidou, qui a permis de découvrir des oeuvres mystérieuses, sensuelles et spirituelles, depuis la fin des années 1940, jusqu’aux dernières toiles redécoupées.