
Simon Hantaï
19.69 x 17.72 in
Cette œuvre fait partie de la série des Aquarelles présentée par la galerie Jean Fournier en 1971 à Paris.
Cette série reprend le principe de pliage : la toile est au préalable blanchie à l'aide d'un enduit, puis froissée et pliée. Les parties visibles vont être peintes de plusieurs couleurs. Une fois dépliée on découvre les blancs restés en réserve. Son utilisation judicieuse de l'aquarelle offre une impression de légèreté et de fluidité, capturant l'essence même de l'eau et de la nature. Souvent réalisées en Tondo, ramenées à la tâche fovéale de l'œil, ce format examine en gros plan, les phénomènes de converges et diffraction des pliages. Ils apparaissent comme des examens rapprochées, systématiques de dépli et d'étoilements engendrés en ces points de jonction et démultiplient le centre optique du tableau et une myriade de signes.
L'artiste considère que les œuvres doivent vivre, et subir les assauts du temps de la lumière, sans protection particulière et sans châssis.
Il ira jusqu'à en enterrer certaines œuvres dans son jardin, avant de les ressortir et les exposer telles quelles, maculées de poussières et de déchets organiques. La série des Aquarelles de Simon Hantaï dépeint une sensibilité poétique et une maîtrise artistique, où chaque œuvre transporte les spectateurs dans un voyage émotionnel unique.
Provenance
Collection Privée
Vente Erdesz & Maklary Fine Arts Gallery, Budapest
Kálmán Makláry Fine Arts, Budapest
Collection Privée, France
Vente Sotheby's, Paris
Catalogues
Á. Berecz, Simon Hantaï : Volume 2 : 1960 - 2001, éd.Kalman Maklary Fine Arts, 2013, p. 242