Philippe HiquilyGirouettes Marbella
2009
Ensemble de trois sculptures en acier à patine noire
Signées et numerotées EA 1/4
101 x 102 x 110 cm
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Certificat

Philippe Hiquily, Catalogue raisonné, Vol I, 1948-2001

Provenance

Collection Privée

Description de l'œuvre

Cet ensemble de sculptures se caractérise par une sensualité évoquée à travers des éléments empruntés de la nature. Hiquily cherche à retranscrire dans cette ?uvre de par l?assemblage de plaques d?acier, la féminité et sa dimension érotique. Ces Girouettes, bougent, tournoient librement sous l?action du vent. Le mouvement est pour l?artiste une volonté d'inscrire sa sculpture dans le temps.

Biographie de L'artiste

Artiste généralement plus connu comme sculpteur que comme créateur de mobilier d’art, même si le nombre de meubles réalisés n’est pas très éloigné du nombre de ses sculptures (production de 150 pièces originales). En outre, il a toujours dit que c’est parce qu’il ne vendait pas ses oeuvres et était sans ressources, que pour survivre, il s’était mis à créer des objets mobiliers.

Ses débuts prometteurs commencèrent dans les années 50, lorsque Philippe Hiquily quitta l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et où il découvrit une approche plus personnelle de la sculpture en fréquentant le même atelier que Michel Guino, César, Albert Féraud, déjà grands amateurs de fer. Dès 1951, il choisit de repousser la tôle nettement moins chère que le bronze et de la souder sur la technique du Métal Direct qui lui servira plus tard pour ses objets de mobilier.

De cette génération d’artistes français, il est l’un des premiers et l’un des rares avec Arman à avoir traversé l’Atlantique, après avoir eu son moment de gloire lors de son exposition à la galerie The Contemporaries à New- York en Octobre 1959. Mais assez rapidement, commence une période de vaches maigres qui va durer une bonne vingtaine d’années. C’est à ce moment-là, que la création d’objets mobiliers va constituer une oasis salutaire pour Philippe Hiquily. Dans cette relation frontalière entre l’art et le mobilier, Hiquily réunit des sculpteurs qui, sans nécessairement penser en termes de design, réalisent des meubles.

D’une pratique à l’autre, on retrouve les mêmes thèmes, la figure humaine est plus précisément le corps féminin. La femme généralement avec des hanches larges, les seins en pointe et le sexe saillant. La femme souvent métaphorisée en insecte et en mante religieuse, avec des membres aiguilles, fins comme des pattes ou des antennes.

On constate également la même façon de traiter ces thèmes, avec un mélange de légèreté et de cruauté, beaucoup d’humour et d’ironie, l’omniprésence de l’érotisme et une indéniable provocation dans ces travaux. En toute logique, ses meubles sont figuratifs, anthropomorphes et jouent avec les vides et les pleins. Les vides surtout.

On retrouve également la même utilisation de matériaux, le fer, la tôle, le laiton que Hiquily peut plier, marteler, modeler, découper en suivant une ligne légère, directe et simple “ J’ai toujours essayé de simplifier au maximum, car le métal est très dur à travailler”. Une ligne qui caractérise aussi bien ses sculptures qu’un lampadaire, un guéridon, une table, une table basse, une chaise, un bureau, un fauteuil, etc.

C’est en effet précisément cette formidable capacité à transposer, à déplacer, à installer son univers plastique dans ses meubles, qui donne à ces derniers leur identité et leur grande originalité.

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