Chu Teh-ChunSans Titre
2008
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
65 x 81 cm

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Demande d'informations - Sans Titre, 2008

La force et la richesse des œuvres de Chu Teh-Chun, sont issues de la rencontre entre les cultures, Orientale et Occidentale. Cette toile, caractérise cette fusion. Elle allie la tradition de la peinture de paysage et de la calligraphie « miroir de l'âme chinoise. », au mouvement de l'abstraction lyrique. La gestuelle de l'artiste est à la fois maitrisée et emportée par ce désir de liberté d'expression.

  Différentes nuances de bruns dominent cette composition dynamique, mettant ainsi en scène une nature puissante, profonde et bouillonnante. Influencé par le clair-obscur classique de Rembrandt, Chu Teh-Chun réalise des contrastes d'ombre et de lumière, devenant les forces duales du Yin et du Yang.

 « En tant que Chinois, le yin et le yang, deux éléments infiniment changeants dans les philosophies du I-Ching, ont des aspects fondamentaux mais complémentaires : le yang est chaud et lumineux, et le yin est sombre et humide. Cette dualité produit l'univers infini, mais cette dualité se mêle aussi aux couleurs vives de la peinture d'Europe occidentale et aux formes libres inspirées par la peinture abstraite ».

Chu Teh-Chun

Chu Teh-Chun est né en 1920 dans la province de Jiangsu (Chine).

Fils cadet d'une famille aisée, son père est collectionneur de peinture traditionnelle chinoise. Il est admis en 1935 à l'Académie d'Art de Hangzhou. Il s'intéresse d'abord au style traditionnel, puis opte, plus tard, pour la peinture occidentale. En 1937, la guerre sino-japonaise provoque l'exode des universités vers l'ouest de la Chine. Teh-Chun obtient son diplôme de fin d'études en 1941 ; il est aussitôt nommé professeur assistant dans sa propre école, puis professeur titulaire en 1942 à l'Université de Nankin. Il voyage, découvre des paysages chinois qui sont sources d'inspiration (descente du Yangzejiang).

Après la seconde Guerre Mondiale, il s'installe à Taipei. En 1951, il est professeur à l'Université Normale Nationale, où il enseigne la peinture occidentale. En 1955, afin de parfaire sa culture de l'art, il s'installe à Paris après un voyage qui lui fait découvrir d'autres pays et d'autres paysages encore, l'Egypte notamment. Il peint les paysages de Paris, travaille à la Grande Chaumière où il rencontre d'autres peintres, voyage en Europe. Il est fasciné par la rétrospective de Nicolas de Staël qui lui fait découvrir véritablement l'art abstrait.
Sa première exposition personnelle se déroulera à Paris en 1957. Il fréquente alors les artistes de l'Ecole de Paris comme Soulages, Hartung ou Mathieu. Son art rencontre ses premiers succès et se propage à l'étranger grâce à des expositions collectives auxquelles il participe (Pittsburg, Jérusalem, Athènes, Sao Paulo).
L'artiste semble ouvrir un nouveau chapitre dans l'art du paysage, paysage où se mêle une poésie subtile. Virtuose, inspiré par la calligraphie comme par les signes et l'humeur de l'orient, il réalise une oeuvre graphique importante, dessine, réalise des céramiques, peint des grands formats, des diptyques, triptyques, des oeuvres monumentales, inventant toujours une écriture personnelle entre poésie et peinture. En 1987, le Musée National de Taipei lui organise une grande exposition rétrospective ; c'est son retour, pour la première fois, au pays natal. En 1997, il est élu à l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France. Pour « l'année de la Chine en France » (2004), pas moins de quatre expositions sont organisées pour le célébrer.
L'artiste décède le 25 mars 2014 à Paris, il avait 93 ans.