Jean Hélion

Jean Hélion

Jean Hélion (1904-1987) a traversé le XXe siècles en ligne brisée. On en saurait s’attendre à ce que son oeuvre soit moins accidentée que sa vie.

Commencer au “marché aux croutes” de Montmartre, son initiation à l’art moderne prend un tour nouveau quand, à la fin des années 1920, Hélion devient l’un des animateurs les plus actifs du mouvement abstrait. Ses amis se nomment Torres-Garcia, Léger, Mondrian et Van Doesburg et encore Arp, Miro et Calder. Membre d’Art concret puis d’Abstraction-Création, théoricien, fondateur de revues et propagandiste de son esthétique, Hélion joue un rôle décisif dans le Paris du début des années 1930 et dans le New York de la seconde moitié de la décennie.

Il est aussi, à partir de 1938, le premier à remettre en cause l’abstraction qu’il a tant contribué à développer. Peu avant la guerre, il se met à peindre des têtes, des cyclistes et des passants.

A son retour à New York en 1943, il continue dans cette voie solitaire, au risque de n’être compris d’à peu près personne. De ce moment aux années 1960, à mesure qu’il s’oriente vers un réalisme de plus en plus minutieux, il traverse un désert où ne l’accompagnent ni galeristes, ni critiques, ni collectionneurs et très peu d’artistes.

Ses vingt dernières années sont celles d’une explosion de couleurs qui transfigure les thèmes urbains, les allégories politiques et jusqu’aux natures mortes en harmonies chromatiques extravagantes. Hélion réussit la synthèse de sa géométrie abstraite et de sa figuration. Il invente une peinture singulière et acide, simplifiée et complexe, qui ne cesse depuis d’influencer les artistes contemporains.

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